Marguerita,
officiellement notre port d’entrée au Venezuela, est une
vraie poubelle. Porlamar, sa plus grande ville est d’un
style Américanisé, grande froide, et seulement commerciale,
les habitants portent chapeaux et jeans, ils me font penser à des
cow-boys, seulement le cheval est remplacé par une Chevrolet W8
à larges gentes. Inutile de dire qu’on ne s’y est pas
éternisé. Juste le temps de faire un plein de gasoil, (la
seule chose bon marché au Venezuela, tenez-vous bien 4FB le litre
lorsque l’Evian est à 95 FB la bouteille) et nous voilà
partis pour la petite île de Cabagua. Elle est
d’un décor désertique. Nous y restons deux jours le
temps d’une plongée, mais nous ne sommes pas des pêcheurs
de la classe de Chonchon car en remontant une raie de 70 cm, on lui a
laissé donné un coup de queue qui a crevé le nouveau
zodiac de Zarouc. Notre prochaine escale fût Cumana. En cours de
route, le vent tombe, pour la première fois dans les caraïbes,
il nous est nécessaire d’avancer au moteur par manque de
vent. Le Venezuela est un pays très riche dans ses sous-sols, (pétrole,
diamants, cobalt), et en pleine expansion, on y remarque aussi des grandes
différences de classe. Quant aux lois, il y en a tellement, qu’on
ne les observe plus. Résultat, tout est possible à condition
de payer. Dans le cas contraire, on y trouvera toujours un arrêté
de loi pour vous mettre en défaut. Cumana est la seule ville que
nous ayons visitée au Venezuela. A part quelques quartiers résidentiels,
elle est comme la plupart des villes du Venezuela, sale, sans hygiène.
Les services de voirie sont inexistants, dans la plupart des quartiers.
Le centre ville est par contre sympa et nous sommes contents d’y
trouver un grand marché pour nous y ravitailler. |
Comment
fonctionne notre courrier : "la poste restante"
: Notre première rencontre fut Yves Chabaud, un français
bien sympa. Après avoir appris mon nom, il me signale avoir remis
à la poste restante, une lettre qui nous était adressée
et qu’on lui avait remise par erreur. Plus tard l’employé
des postes avouera l’avoir jetée parce qu’elle avait
été ouverte. Les services postaux marchent mal au Venezuela,
on se demande vraiment pourquoi.
Brigitte (notre équipière)
qui s’est pourtant découverte une vocation de marin, a décidé
par manque de temps, de poursuivre son voyage pour le Mexique par avion.
Yves nous a présenté une copine belge de Bruges. Ensuite
et grâce à eux, nous sommes entrés en contact avec
d’autres Vénézuéliens, Argentins et Colombiens.
La journée nous faisons des achats en ville et au marché.
Mireille stérilise de la viande, fait des confitures aux ananas,
et prépare le bateau à repartir dans les îles. |
Le
soir par contre c’est la fête, soit sur le bateau, soit chez
les Vénézueliens, Yves est un vrai troubadour, il joue de
la flûte traversière, de la guitare, du banjo, et chante
des chansons qu’il compose. Agbway, un bateau américain vient
d’arriver. Il y a à son bord Colin, 4 ans, un nouveau copain
pour Barbara.
Et la fête continue, pour nous c’est même de trop, on
fête les fêtes. Alors un beau soir, on largue les amarres
pour nous rendre à la Tortuga. Cette île tient son nom, par
5 grandes plages de sable fin, où les tortues viennent pondre.
Nous sommes mouillés devant une de ses magnifiques plages, bordées
de coraux ou l’eau a une couleur vert turquoise. Nous sommes seuls,
c’est la détente, on pêche, on regarde les coraux,
profitons avec Barbara de la plage. Cela a duré 8 jours, et voilà
que les copains rappliquent. Il y a Zarouk, Vadrouille, Cynka. Pour Barbara
se sont les grandes retrouvailles avec Sabrina (4 ans ) |
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Ensemble nous faisons quelques
autres mouillages pour trouver de nouveaux terrains de chasse. Un soir
nous ferons un terrible festin à bord du Miri, car nous avons pêché
5 langoustes.
Chacune d’elles fait plus de 2 kg. Le tout agrémenté
d’une sauce cocktail. C’était délicieux.
Ensuite, chacun repart de son côté, la plupart sur la côte
vénézuélienne, nous, nous partons pour les
Rocques. |