GRENADE ou "îles aux épices

Grenade a comme capitale Saint Georges qui dans son style Vieille-Angleterre est un des plus beau port des caraïbes. En 79, un coup d’état, a fait passer la dictature du portefeuille a une dictature idéologique et totalitaire, assisté de “Conseilleurs” Cubains. Ceci a fait fuire la plaisance de cette île qui avait tous les atouts pour être l’île privilégier de la navigation de plaisance. Les formalités seront aussi un peu pénibles car il nous faudra les prévenir de tous nos déplacements dans l'île. Mis à part cela nous avons passé de très bons moments à Grenade, car les gens y sont sympathiques.
Au marché qui est très grand, nous retrouvons tous les fruits et légumes qui quelquefois manquent dans les Grenadines.

Quant aux commerçants, ils me font penser à Gibraltar, car la pharmacie fait aussi marchand de jouets. J’ai même vu des ponceuses à bandes exposées à côté d’articles de papeterie.

 

De Saint Georges, nous sommes descendus à Prinkly Bay, ou nous avons rencontré André TAPP, un toubib Belge qui est parti en bateau, parce qu’il en avait marre de voir les gens malades. Il était là depuis six mois, à retaper un madaillen, qu’il a échangé contre son bateau en plastique de g.s.m. (il y a autant d’histoire qu’il y a de bateaux). Il y avait aussi un karaté avec Philippe et Josiane, et leur fils Yannick, pour jouer avec Barbara. Mais la grande amie de Barbara, c’était Marie-Laure, la femme d’André, qui lui lisait des contes pour enfants et lui faisait faire des tours sur des chevaux abandonnés, qu’elle avait remis en selle. Marie-Laure devait rentrer en Belgique, mais la compagnie Aérienne refusait d’embarquer son chien. C’est pourquoi André nous a proposé le voyage à même prix avec le Miri. Et voilà que nous remontons vers la Martinique en début de saison de cyclone. La remontée de Grenade vers la Martinique, n’offre généralement pas de vents favorables, mais nous avons eu de la chance, et l’avons faite d’un seul bord. André à l’habitude d’un bateau très ressemblant au nôtre, et cette navigation a été une vraie partie de plaisir, car nous nous entendions fort bien dans les manoeuvres. Arrivés à hauteur de Sainte Lucie, j’ai ressorti mon sextant que je n’avais plus employé depuis six mois, pour me poser à dix mille de Castries, que nous n’avons pas vu par manque de visibilité. Nous avons atteint Fort de France, soit 165 milles en 30 heures.

Ambiance voyage :
Au mouillage, nous sommes cinq bateaux, et l’on retrouve un peu l’ambiance du voyage un peu étouffé par le charter et les bateaux ventouse, dans le reste des Antilles. Je vous décris un de ces après-midi à bord du Miri. Il y avait José de Finesse, un bateau portugais qui arrivait du Brésil, et qui profitait de mes outils pour réparer son support moteur. Il y avait aussi Wolf Gany (Autrichien) qui au matin m’avait plastifié la palette de mon régulateur d’allure. Il était entrain d’aiguiser quelques outils. Enfin est arrivé Peter de Niolou 2 (Suisse), revenant d’Australie via le cap Bonne Espérance. Tous ensemble, nous avons pris le café sur notre vaste pont, en racontant les dernières anecdotes de nos voyages. Ensuite nous avons déplié les cartes et Peter nous a donné les précisions pour Panama et les Marquises. Nous étions quatre nationalités différentes et pourtant, nous avons quelque chose en commun, je crois que c’était l’envie de nouveaux horizons.

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